Groupes ethniques : Bhote 50%, ethnie népalaise : 35%, tribus indigènes et nomades (migrants) : 15 %.
La majorité des habitants du sud, appelés Lhotshampa "les gens des frontières du sud", sont d'origine népalaise, un terme qui recouvre différentes populations d'origine ethnique différente: les Sherpa, Tamang, Grung ou Limbu sont des tibéto-birmans tandis que les Bahuns et Chetris sont des indo-népalais. Tous, même s'ils avaient des langues différentes à l'origine, parlent le Népalais, une langue de la famille indo-européenne, qui est devenue la langue du petit commerce. La majeure partie d'entre eux est de religion hindoue mais les Sherpa et une partie des Tamang sont bouddhistes.
Agriculteurs expérimentés, les Népalais ont beaucoup contribué à la mise en valeur du sud et font pousser du riz, de la cardamome et des oranges. En 1989, aboutissement d'une succession de lois diverses, le gouvernement Bhoutanais lance le "Buthanization Program" (dont le slogan est "One Nation, One People") qui exige, de la part de tous les habitants du royaume, d'adopter le vêtement et les rites religieux Bhoutanais, très différents de la tradition népalaise. Certaines professions sont interdites aux "Népali speaking Bhutanese" (administration, enseignement, etc.)
En 1991, le gouvernement encourage 'l'émigration volontaire" (on sait ce que cela signifie en réalité) : en 1991, on estimait à plus d'un millier le nombre de réfugiés "d'origine népalaise" regroupés dans des camps contrôlés par l'Inde (Ouest du Bengale, Assam). Les organisations militantes chiffrent à 30.000 le nombre de Bhoutanais vivant dans divers États de l'Inde après avoir fui le régime.